MADAGASCAR VERS L’INDEPENDANCE (1958– 1960)
La révolte malgache de 1947, sévèrement réprimée par les colons français (cf. « le soulèvement de Madagascar »), marque l’apogée du mouvement nationaliste malgache. Une nouvelle page de l’histoire politique de l’île s’ouvre ensuite, qui conduit à la consolidation d’une République malgache indépendante.
La loi-cadre Defferre de 1956 contribue ainsi au renouveau de la vie politique malgache. Elle institue le suffrage universel et supprime dans le même temps la distinction au sein de l’électorat entre citoyens et autochtones. Elle permet également la création d’un pouvoir exécutif autonome. Le 14 octobre 1958, une deuxième étape est franchie vers l’indépendance effective : Philibert Tsiranana est élu président de la nouvelle République de Madagascar. La population malgache accepte alors par référendum d’entrer dans la Communauté française. La métropole continue donc à diriger la politique étrangère, la défense et l’économie de l’île, notamment la gestion des matières premières stratégiques. Après la dissolution de la Communauté en 1960, Madagascar, sous domination française depuis 1895, obtient son indépendance le 26 Juin 1960, comme la majorité des anciennes colonies françaises d’Afrique.
La 1ère République malgache est fortement inspirée du modèle constitutionnel et administratif français : chef de l’Etat élu au suffrage universel pour 7 ans, bicamérisme (Assemblée Nationale/Sénat), décentralisation administrative (apparition de préfectures en 1962). Des accords de coopération franco-malgache sont également signés. Mais l’opposition critique un régime jugé néo-colonialiste et en 1972 la contestation étudiante se généralise, provoquant la chute de cette 1ère République. S’ouvre alors une période de transition, qui aboutit en 1975 à l’instauration d’une République Démocratique de Madagascar inspirée d’un socialisme révolutionnaire : étatisation de l’économie, malgachisation de l’enseignement, parti unique.
Source chaîne youtube : Robert ANDRIANTSOA