Madagascar : au pays des Antankarana
D’abord cette région fut coupée pendant longtemps du reste de Madagascar. Son isolement était dû à la route difficilement praticable qui traverse la barrière naturelle du massif volcanique de Tsaratanana. Mais ce qui en a fait surtout sa particularité c’est certainement l’autonomie affichée de sa population « les Antankaranas », que l’on nomme aussi « Ceux du rocher »
Les Antankaranas peuplent le massif de l’Ankarana. Ce plateau rocheux né sous la mer il y a des millions d’années, étend son réseau de grottes, de rivières souterraines et de canyons au milieu de forêts sèches et vertes de la ville d’Ambilobe à la pointe la plus extrême du pays, le Cap d’Ambre.
Mais l’Ankarana a surtout un rôle traditionnel et culturel pour sa population de tout premier plan. Historiquement les «Antankarana » sont sans doute le peuple ayant opposé l’une des plus farouches résistances face à la domination Merina.
Au XIX ème siècle, le roi Radama I, à la tête d’une force de réunification se heurte aux défenses naturelles des imprenables tsingy d’Ankarana car ce labyrinthe de calcaire, qui abrite de nombreuses grottes, servait de refuge aux Antankarana.